mercredi 1 janvier 2025

Tant de silence...


Tant de silence...
L’oratoire respire doucement dans la paisible joie de Noël. Les messes sont en pause mais la prière demeure.

Dieu veille : il a invité largement, secondé par des anges enthousiastes qui lui ont répondu oui sans plus se poser de questions. Anges un peu froissés, enf-anges peut-être ? Le cœur au creux des mains et la joie en offrande… Au marché, au bistrot, partout où les rencontres se nouent et se dénouent, l’éclat de leur espérance ouvre les portes aux chercheurs de paix, aux assoiffés, aux hors-pistes…

Le Semeur est sorti pour semer et conduire lui-même le petit troupeau que son Cœur rassemble, ses bien-aimés cueillis au bord des routes, dans les bois, sur les places. Il sait bien que ses serviteurs ont trop à faire, ils sont trop peu nombreux, trop blessés pour aller chercher aux « périphéries », trop mal perçus aussi, englués dans l’obscur. Alors Lui, y va. Il Lui suffit de trouver un cœur simple, un peu cassé… un peu capable d’aimer : il n’a besoin que de notre pauvreté…


Au creux du silence, l’Enfant de Noël sourit à ses bien-aimés : Il est venu pour eux ! 
Il est venu comme eux.



dimanche 19 mai 2024

Pentecôte


 
« Marie à Pentecôte a été prise dans le feu de l’Esprit Saint. Ce n’est plus l’ombre qui l’enveloppe comme à l’Annonciation, mais le feu qui la saisit. Bien sûr, les apôtres et Marie vivent depuis longtemps dans l’Esprit Saint, Marie a toujours vécu dans le Saint Esprit, depuis le premier moment de sa conception. Mais l’effusion de l’Esprit à Pentecôte les saisit tous ensemble, réunis dans la même maison. Et cela est capital : L’Esprit remplit « toute la maison » et de cette plénitude chacun a sa part… 
Livrons-nous à l’Esprit de la manière qu’il voudra. Mais sachons d’avance que tout nous vient, visiblement et invisiblement, de la maison Église, et que rien ne nous est donné que pour le bien commun »
Georgette Blaquière 
L'Evangile de Marie

vendredi 29 mars 2024

Semaine sainte, un aimé du Père

C’est après une célébration, quelque part en France. Un temps arrêté.
 
L’extrême douleur… les larmes d’un homme tant brûlé d’amour qu’il vacille et laisse couler ses mots.
J’en avais posé deux seulement, dans le cœur du Père par ses mains de prêtre.
 
Brûlure d’Église…
 
On ne laisse pas un aimé du Père seul à Gethsémani.
 
J’ai veillé, accompagné les larmes et le sang de son âme… Doucement.
 
Je l’ai vu plongé en agonie, secrètement, devant la Croix, et l’assemblée tout entière se tenait en silence sans savoir qu’il s’offrait pour eux tous.
Le sait-il, lui ?
Il le vit.
Il répond à cet appel trop grand pour lui sans hésiter.
Brisé.
Épuisé.
Renouvelé...

Silence.