Atelier St Séraphim |
"De l'un à l'autre", le blog de l'oratoire saint François d'Assise. Un espace dédié à l'amour du Christ et la compassion infinie envers tous les êtres qui habitaient le Poverello... et tant d'autres !
dimanche 31 mars 2024
vendredi 29 mars 2024
Semaine sainte, un aimé du Père
C’est après une célébration, quelque part en France. Un
temps arrêté.
L’extrême douleur…
les larmes d’un homme tant brûlé d’amour qu’il vacille et laisse couler ses
mots.
J’en avais posé deux seulement, dans le cœur du Père par ses mains de prêtre.
Brûlure d’Église…
On ne laisse pas un aimé du Père seul à Gethsémani.
J’ai veillé, accompagné les larmes et le sang de son âme…
Doucement.
Je l’ai vu plongé en agonie, secrètement, devant la Croix,
et l’assemblée tout entière se tenait en silence sans savoir qu’il s’offrait
pour eux tous.
Le sait-il, lui ?
Il le vit.
Il répond à cet appel trop grand pour lui sans hésiter.
Brisé.
Épuisé.
Renouvelé...
J’en avais posé deux seulement, dans le cœur du Père par ses mains de prêtre.
Le sait-il, lui ?
Il le vit.
Il répond à cet appel trop grand pour lui sans hésiter.
Brisé.
Épuisé.
Renouvelé...
Silence.
mercredi 27 mars 2024
Mercredi saint, rêve de paix
Le ciel est laiteux et baigne les cerisiers en fleurs. Le
temps se suspend ; il accroche aux ramilles des étincelles vertes. Le ras
du sol est en fleur.
Il y là quelque chose à comprendre… le ciel immense attend,
espère, de brise et de lait, frémissant peut-être, en peine peut-être, quand se
rejoue la douleur d’enfantement. Dieu revient en lui-même chaque année. Chaque
année il vient mourir d’amour, tout entier livré à l’erreur du monde, sous le
regard de tous, et pourtant personne encore ne le voit. Chacun danse la danse
d’accusation, frappant la terre en cadence, jusqu’à l’arrêt…
Il est mort.
Même l’Accusateur baissera les yeux.
Il verra sa pauvreté, enfin, il verra son visage dans la folie des hommes et il pleurera.
Il pleurera, l’Accusateur de nos frères, enfin. Il fléchira, enfin, au pied de la Croix. Il appellera les hommes, lui aussi tendra la main, tout brutalisé par la mort de l’Amour. Il ne le savait pas, mais lui aussi espérait, et menant sa danse d’adversaire, il aspirait à la liberté.
Il appellera les hommes qui ne l’entendent plus ; ivres de sang et de danse, ils martèlent le silence en cadence.
Enfin…
mardi 26 mars 2024
Mardi saint: vivons, mes soeurs
Le matin est en guerre, celle des hommes. La
nature chante son innocence, les oiseaux interpellent le soleil en tressant
leurs voix...
Ici, les hommes jouent à la guerre… ailleurs, ils la font.
Ailleurs, ils tuent. Ils ont peur et ils tuent.
Sueur de sang.
Le calice est dans nos mains, toujours, et dans nos mains de femmes, nos mains de mères, nous recueillons le sang de l’humanité en douleur.
Il est mêlé au Sien… devient offrande par nos mains et dans nos cœurs devient prière.
Nos cœurs calices, un jour, débordant des larmes et du sang des aimés. Du sang de Ses frères, les enfants de son Père…
Les mots se posent sans moi. Je ne sais ce qui se dit, mais, mes sœurs, j’en sais le dévoilement.
Tous le regardent…
« Et ils regarderont vers moi, qu'ils auront percé, et ils en mèneront deuil, comme quand on mène deuil d'un fils unique…» (Za 12, 10)
Tous le regardent.
Aujourd’hui tous
regardent et voient. On ne peut ignorer la douleur du monde.
Tous le regardent.
Le calice dans nos mains recueille chaque larme, chaque peine, chaque goutte d’eau et de sang, mes sœurs, chacun de nos cœurs peut accueillir la douleur, la baigner de douceur, et tout doucement pour n’en perdre rien, la verser dans le cœur de Marie : elle le portera au Fils qui l’offrira au Père d’un souffle…
Semaine sainte…
Vivons, mes sœurs… osons entrer dans le
troublant mystère d’un Dieu qui se donne…
Ici, les hommes jouent à la guerre… ailleurs, ils la font.
Ailleurs, ils tuent. Ils ont peur et ils tuent.
Sueur de sang.
Le calice est dans nos mains, toujours, et dans nos mains de femmes, nos mains de mères, nous recueillons le sang de l’humanité en douleur.
Il est mêlé au Sien… devient offrande par nos mains et dans nos cœurs devient prière.
Nos cœurs calices, un jour, débordant des larmes et du sang des aimés. Du sang de Ses frères, les enfants de son Père…
Les mots se posent sans moi. Je ne sais ce qui se dit, mais, mes sœurs, j’en sais le dévoilement.
Tous le regardent…
« Et ils regarderont vers moi, qu'ils auront percé, et ils en mèneront deuil, comme quand on mène deuil d'un fils unique…» (Za 12, 10)
Le calice dans nos mains recueille chaque larme, chaque peine, chaque goutte d’eau et de sang, mes sœurs, chacun de nos cœurs peut accueillir la douleur, la baigner de douceur, et tout doucement pour n’en perdre rien, la verser dans le cœur de Marie : elle le portera au Fils qui l’offrira au Père d’un souffle…
Inscription à :
Articles (Atom)