Dans sa maison, où seul le tic-tac d’une vielle horloge rappelle le temps qui passe, Jean Bastaire évoque sa femme décédée dans un recueil qu’il définit lui-même, comme le témoignage poétique de la présence centrale d’Hélène dans sa vie.
Caméscope à la main, l’écrivain filme sa machine à écrire de 65 ans d’âge, son éternel instrument de travail. Il s’attarde sur une horloge et parle du temps comme d’un ennemi, d’une présence obsédante, qui en fait un des instruments du supplice. Mais depuis la mort de sa femme, il s’est produit un basculement, où le temps lui aussi est mort. Ainsi, aujourd’hui, il construit sa vie au-delà du temps, dans une communion avec elle…
Quand Jean Bastaire parle de la mort, il affirme qu’elle n’est pas une fin, mais un passage… C’est littéralement une Pâques…Depuis la mort de sa femme, il n’a jamais été aussi proche d’elle, dit-il. C’est cette présence l’un à l’autre, qui se manifeste au-delà de la mort, qui devient une expérience de l’éternité…
Ce court témoignage filmé avec une grande poésie nous restitue avec grâce l’univers de Jean Bastaire.