Cette admirable épître nous rend certains que la charité est le miracle des miracles et il faut dire tout de suite qu'elle est impossible, radicalement impossible si l'on n'y voit pas -ce qu'elle est d'ailleurs- une vertu théologale. Ce mot théologale est ici décisif, et il est admirable car il veut dire que la charité, au sens évangélique, a pour objet et pour mesure et pour motif Dieu lui-même. C'est à dire que la charité n'a qu'un seul prochain, qui est Dieu. Notre véritable prochain, c'est Dieu, si proche qu'il est infiniment plus près de nous-mêmes que nous-mêmes. Et c'est à travers ce prochain divin que nous avons un prochain humain.
Si donc la charité est au coeur de l'Evangile, c'est parce qu'au coeur de la vie, il y a une présence de Dieu. Dieu est la vie de notre vie. Dieu est confié à chacun de nous. Dieu circule en nous et nous en lui et toutes les vertus ne sont pas autre chose que le rayonnement de la présence de Dieu dans notre corps ou dans notre esprit, dans notre conduite et dans notre action.
Si donc la charité est au coeur de l'Evangile, c'est parce qu'au coeur de la vie, il y a une présence de Dieu. Dieu est la vie de notre vie. Dieu est confié à chacun de nous. Dieu circule en nous et nous en lui et toutes les vertus ne sont pas autre chose que le rayonnement de la présence de Dieu dans notre corps ou dans notre esprit, dans notre conduite et dans notre action.
Maurice Zundel