dimanche 12 mai 2019

Mois de Marie...


Je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime,
Pourquoi ton nom si doux fait tressaillir mon coeur
Et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême
Ne saurait à mon âme inspirer de frayeur.
Si je te contemplais dans ta sublime gloire
Et surpassant l'éclat de tous les bienheureux
Que je suis ton enfant je ne pourrais le croire
Ô Marie, devant toi, je baisserais les yeux !...
...
Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime
Et tu consens pour nous à t'éloigner de Lui.
Aimer c'est tout donner et se donner soi-même
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse
Il savait les secrets de ton cœur maternel,
Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'Il nous laisse
Quand Il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel.
...
Bientôt je l'entendrai cette douce harmonie
Bientôt dans le beau Ciel, je vais aller te voir
Toi qui vins me sourire au matin de ma vie
Viens me sourire encor... Mère... voici le soir !...
Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême
Avec toi j'ai souffert et je veux maintenant
Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime
Et redire à jamais que je suis ton enfant !...
                                                                      Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

mercredi 8 mai 2019

La tendresse... Jean Vannier

Jean Vannier, fondateur de l'Arche, est entré en son éternité le 7 mai 2019...

Le cœur de l'Arche, c'est la tendresse, 
et le message que l'on souhaite transmettre, c'est : Je t'aime comme tu es.


samedi 4 mai 2019

M'aimes-tu ?

Nous voulons évoquer l’échange entre Jésus et Pierre après la Résurrection, où Jésus demande trois fois à Pierre s’il l’aime : Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. » Jésus lui dit : « Pais mes agneaux. » Il lui dit à nouveau, une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » - « Oui, Seigneur, lui dit-il, tu sais que je t'aime. « Jésus lui dit : « Pais mes brebis. » Il lui dit pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Pierre fut peiné de ce qu'il lui eût dit pour la troisième fois : « M'aimes-tu ? », et il lui dit : « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Pais mes brebis. « (Jn 21, 15-17).

Avant d’être un échange qui aurait une incidence sur le rôle de Pierre dans le collège des apôtres, le récit souligne avant tout, encore une fois, l’exigence de l’amour : la vocation de l’homme est d’abord d’aimer Dieu, hier, aujourd’hui, demain. Si l’amour de Dieu envers les hommes est constant, il n’en n’est pas ainsi pour l’amour des humains : nous pouvons aimer aujourd’hui, mais pas demain. Chaque jour Jésus nous demande : M’aimes-tu ? Chacun jour, comme Pierre, il nous incombe de répondre : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime.

On peut voir dans le texte grec de cet échange une exigence d’amour encore plus élevée. La première et la deuxième fois que Jésus demande à Pierre : M’aimes-tu ?, le texte grec utilise le mot agapas, du substantif agapè, mot habituellement désigné pour exprimer l’Amour divin. Pierre répond avec le mot philo, du substantif philia, qui exprime l’amour humain. À la troisième échange, Jésus utilise le mot phileis et Pierre répond de nouveau avec le mot philo. On peut voir dans ce choix de verbes dans le texte grec un appel à un amour pour Jésus, pour Dieu, plus élevé que l’amour entre les hommes : Jésus nous invite à l’aimer, à aimer Dieu, avec le même amour que Dieu nous aime – Jésus nous avait déjà invité, dans le sermon sur la montagne, à être parfaits comme votre Père céleste est parfait (Mt 5,48).
Paul Ladouceur

dimanche 28 avril 2019

Ouvre la porte de ton ciel... Bx G. de Saint Thierry

Bourdichon, "gdes heures d'Anne de Bretagne"
Les richesses infinies de ta Gloire, Seigneur, étaient profondément cachées dans le ciel de ton Secret, jusqu'à ce que, par la lance du soldat, les Sacrements de notre rédemption se répandent du côté ouvert de ton Fils, notre Seigneur et notre Rédempteur ; de telle sorte que nous ne mettions plus, comme Thomas, nos doigts en Son côté, mais que nous entrions tout entiers jusqu'à ton Cœur, Jésus, par cette porte ouverte, là où la miséricorde est certaine, jusqu'à ton âme sainte, pleine de toute la plénitude de Dieu, pleine de grâce et de vérité, de notre salut et de notre consolation.

Ouvre-nous, Seigneur, la porte de l'arche de Ton côté, pour qu'entrent tous ceux que Tu sauveras de la venue de ce déluge qui inonde la terre ; ouvre-nous le Côté de ton Corps, pour qu'entrent ceux qui désirent voir les secrets du Fils, et qu'ils reçoivent les Sacrements qui en débordent et le prix de leur rédemption. 
Ouvre la porte de ton Ciel, pour que ceux que Tu as rachetés voient les biens du Seigneur sur la terre des vivants, eux qui peinent encore sur la terre des mourants ; qu'ils les voient et qu'ils les désirent, qu'ils brûlent et qu'ils courent, eux pour qui Tu as été fait la Voie par laquelle on va jusque-là, la Vérité à laquelle on va, la Vie pour laquelle on va : la Voie, exemple d'humilité ; la Vérité, exemple de pureté ; la Vie, celle qui est éternelle. 
Bienheureux Guillaume de Saint-Thierry