mardi 22 mai 2018

Dieu ne donne rien qui ne soit grand

Saint Grégoire de Naziance

« Frères et bien-aimés, ne soyons pas les mauvais économes des biens que l'on nous a confiés (Lc 12, 41-48), si nous ne voulons pas entendre gronder la voix de Pierre : « Rougissez, vous qui retenez le bien d'autrui. Imitez l'équité de Dieu et il n'y aura plus de pauvres » (1 P 4, 10). Ne nous tuons pas à amasser de l'argent quand nos frères meurent de faim, pour ne point nous exposer à de sévères remontrances, comme aux paroles du divin Amos : « Prenez garde, vous qui dites : Quand le mois sera-t-il passé afin que nous vendions, et le sabbat écoulé, pour que nous ouvrions nos dépôts ? » (Am 8, 5). Et il menace encore de la colère de Dieu les marchands qui truquent leurs balances.
Imitons cette loi sublime et première d'un Dieu « qui laisse tomber sa pluie sur les justes et sur les méchants et fait lever son soleil sur tous les hommes sans distinction » (Mt 5, 45). Aux créatures qui vivent sur terre, il octroie d'immenses espaces, des sources, des fleuves, des forêts. Pour les espèces ailées, il crée l'air et l'eau pour la faune aquatique. Il fournit en abondance pour chacun sa première subsistance. Et ses dons ne tombent pas aux mains des forts, ni ne sont mesurés par une loi, ni partagés entre des États. Tout est commun, tout est en abondance.
Il ne donne rien qui ne soit grand. Ainsi honore-t-il l'égalité naturelle, par l'égal partage de ses grâces; ainsi révèle-t-il l'éclat de sa munificence. »
Discours 14 sur l'amour des pauvres, St Grégoire de Naziance

dimanche 20 mai 2018

Pentecôte...

Abbaye de Jouarre, broderie.

Ouvrez vos cœurs au souffle de Dieu. 
Sa vie se greffe aux âmes qu'Il touche.
 

Pentecôte, par Fiona Langham



dimanche 29 avril 2018

C'est toi, Seigneur, qui es notre fête !


« C'est Toi, Seigneur, qui es notre fête : Seigneur, elle est si grande la raison que nous avons de nous réjouir en Toi, que je me réjouirai en T'aimant, en Te servant et en Te louant autant que je le pourrai. Ouvre, Seigneur, toutes les ouvertures et les portes de ma maison, pour qu'elle se remplisse toute de cette joie et de cette allégresse qui doivent être les nôtres parce que Tu existes. 
Seigneur ! 
Source de grâce et de liberté ! 
Si quelqu'un veut se réjouir et se remplir de joie, qu'il vienne à moi, car il me trouvera aussi plein de joie qu'une source jaillissante est pleine d'eau ! 
Où que j'aille, j'y vais dans la joie ; où que je sois, j'y suis joyeux, et où que je me tourne, je suis joyeux. Et cela m'arrive, Seigneur, parce que je suis tout en Toi et que Tu es toute joie et allégresse. Ainsi soit-il. » 

Bx Raymond Lulle (1232-1316)