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dimanche 6 mars 2022

Chemin de Carême... se laisser aimer


Le Seigneur nous aime avec tendresse. Le Seigneur connaît cette belle science de la caresse. La tendresse de Dieu : il ne nous aime pas en paroles ; il s’approche et, en étant proche de nous, il nous donne son amour avec toute la tendresse possible . Proximité et tendresse sont donc les deux aspects de l’amour du Seigneur, qui se fait proche et donne tout son amour également dans les plus petites choses, avec tendresse . Toutefois, il s’agit d’un amour fort. Car proximité et tendresse nous font voir la force de l’amour de Dieu .

Cela peut sembler une hérésie, mais la vérité est plus grande : il est plus difficile de se laisser aimer par Dieu que de l’aimer ! Voilà quelle est la manière de lui redonner tant d’amour : ouvrir notre cœur et nous laisser aimer. Le laisser s’approcher de nous, et le sentir proche. Le laisser être tendre, nous caresser . Cela est très difficile : nous laisser aimer par lui. Et cela est peut-être ce que nous devons demander aujourd’hui : Seigneur je veux t’aimer, mais enseigne-moi la science difficile, l’habitude difficile de me laisser aimer par toi, de te sentir proche et de te sentir tendre.  
Pape François, 
homélie à la chapelle de la maison Ste Marthe en la fête du Sacré Coeur 

dimanche 19 décembre 2021

Les anges de Noël, c'est toi...

 Noël est habituellement une fête bruyante:
un peu de silence nous ferait du bien pour écouter la voix de l'Amour.
Noël c’est toi,
lorsque tu décides de naître à nouveau chaque jour et de laisser entrer Dieu dans ton cœur.
Le sapin de Noël, c’est toi
quand tu résistes vigoureusement aux vents et aux difficultés de la vie.
Les guirlandes de Noël, c’est toi
quand tes vertus sont les couleurs dont tu ornes ta vie.

La cloche qui sonne Noël, c’est toi quand tu appelles et essaies d’unir.
Tu es la lumière de Noël
quand tu illumines avec ta vie le chemin des autres, avec la bonté, la patience,
la joie et la générosité.
Les anges de Noël, c’est toi
quand tu chantes au monde un message de paix, de justice et d’amour.
L’étoile de Noël, c’est toi 
quand tu conduits à la rencontre du Seigneur.
Les rois mages, c’est aussi toi
quand tu donnes le meilleur que tu as sans tenir compte de à qui tu le donnes.
La musique de Noël, c’est toi
quand tu conquiers l’harmonie en dedans de toi.
Le cadeau de Noël, c’est toi
quand tu vois un ami et un frère en tous les êtres humains.
Les vœux de Noël, c’est toi
quand tu pardonnes et rétablis la paix, même si tu souffres.
Le réveillon de Noël, c’est toi
quand tu rassasies de pain et d’espérance le pauvre qui est à tes côtés.
Tu es la nuit de Noël quand,
humble et conscient, tu reçois
dans le silence de la nuit le sauveur du monde, sans bruit ni grandes célébrations.
Tu es le sourire de confiance et de tendresse dans la paix intérieure d’un Noël
qui enracine le Royaume en toi.
Heureux Noël à tous ceux
qui ressemblent à Noël.
 Pape François

dimanche 22 novembre 2020

Le Christ Roi...

 

La solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l’Univers couronne l’année liturgique ainsi que cette Année sainte de la miséricorde. L’Évangile présente, en effet, la royauté de Jésus au sommet de son œuvre de salut, et il le fait de manière surprenante. « Le Messie de Dieu, l’Élu, le Roi » apparaît sans pouvoir et sans gloire : il est sur la croix où il semble être plus vaincu que victorieux. Sa royauté est paradoxale : son trône c’est la croix ; sa couronne est d’épines, il n’a pas de sceptre mais un roseau lui est mis dans la main; il ne porte pas d’habits somptueux mais il est privé de sa tunique ; il n’a pas d’anneaux étincelants aux doigts mais ses mains sont transpercées par les clous ; il n’a pas de trésor mais il est vendu pour trente pièces.

Ecce homo, Philippe de Champaigne
Ecce Homo, P. De Champaigne
Vraiment le royaume de Jésus n’est pas de ce monde  ; mais en lui, nous dit l’Apôtre Paul dans la seconde lecture, nous trouvons la rédemption et le pardon. Car la grandeur de son règne n’est pas la puissance selon le monde mais l’amour de Dieu, un amour capable de rejoindre et de guérir toute chose. Par cet amour, le Christ s’est abaissé jusqu’à nous, il a habité notre misère humaine, il a éprouvé notre condition la plus misérable : l’injustice, la trahison, l’abandon; il a fait l’expérience de la mort, du tombeau, des enfers. De cette manière, notre Roi est allé jusqu’aux limites de l’univers pour embrasser et sauver tout être vivant. Il ne nous a pas condamnés, il ne nous a même pas conquis, il n’a jamais violé notre liberté mais il s’est fait chemin avec l’humble amour qui excuse tout, qui espère tout, qui supporte tout. Seul cet amour a vaincu et continue à vaincre nos grands adversaires : le péché, la mort, la peur.

Aujourd’hui, chers frères et sœurs, nous proclamons cette singulière victoire par laquelle Jésus est devenu Roi des siècles, le Seigneur de l’histoire : par la seule toute puissance de l’amour qui est la nature de Dieu, sa vie même, et qui n’aura jamais de fin. Avec joie nous partageons la beauté d’avoir Jésus comme notre Roi : sa seigneurie d’amour transforme le péché en grâce, la mort en résurrection, la peur en confiance...

Homélie du pape François, 20 novembre 2016

vendredi 15 novembre 2019

L'amitié avec Jésus...

"Les pèlerins d'Emmaüs" Rembrandt.


L’amitié avec Jésus est indéfectible. Il ne s’en va jamais, même si parfois il semble être silencieux. Quand nous en avons besoin, il se laisse rencontrer par nous  et il est à nos côtés, où que nous allions . Car il ne rompt jamais une alliance. Il demande que nous ne l’abandonnions pas: «Demeurez en moi » . Mais si nous nous éloignons, «il reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même » .
Pape François "Christus vivit"

vendredi 1 novembre 2019

Greffés sur le Christ...


Lors de la prière de l’Angélus, vendredi 1er novembre, fête de la Toussaint, le pape a tenu à rappeler la dimension profondément humaine des saints de l’Église catholique. Un thème cher à François, qui, depuis le début de son pontificat, promeut une vision humble et simple de la sainteté comme fruit d’une recherche inlassable de Dieu, loin de l’image d’un héroïsme inatteignable.
 
«Les saints de tous les temps, que nous célébrons tous ensemble aujourdhui, ne sont pas simplement des symboles, des êtres humains distants et inaccessibles. Au contraire, ce sont des gens qui ont vécu les pieds sur terre, ils ont fait l’expérience du labeur quotidien de l’existence avec ses succès et ses échecs, trouvant dans le Seigneur la force de ressusciter encore et encore et de continuer sur le chemin».

«En regardant leur vie, nous sommes encouragés à les imiter. Parmi eux, il y a beaucoup de témoins d’une sainteté d’à côté, de ceux qui vivent près de nous et qui sont le reflet de la présence de Dieu dans la mesure où la sainteté est une réponse de l’homme à un appel mais aussi un don. La sainteté est un but qui ne peut être atteint seulement par ses propres forces, mais qui est le fruit de la grâce de Dieu et de notre libre réponse à celle-ci».

«Dans cette perspective, il est important de prendre un engagement sérieux et quotidien à la sanctification dans les devoirs et les circonstances de notre vie, en essayant de vivre tout avec amour, avec charité : il s’agit de mûrir toujours plus la conscience que nous sommes greffés sur le Christ, comme le sarment est uni à la vigne, et donc nous pouvons et devons vivre avec Lui et en Lui comme enfants de Dieu».
Héloïse de Neuville, pour le journal La Croix


dimanche 29 septembre 2019

Journée du migrant du réfugié...

Enfants de Riace, en Calabre



« S’ouvrir aux autres n’appauvrit pas mais enrichit, car cela aide à être plus humain ; à se reconnaître partie active d’un ensemble plus grand et à interpréter la vie comme un don pour les autres ; à voir comme but, non pas ses propres intérêts mais le bien de l’humanité »
Pape François  

jeudi 13 juin 2019

Charis, l'Esprit en marche...



En créant Charis, structure cherchant à unifier toutes les expressions du Renouveau charismatique, le pape François frappe fort. Désormais, il donne aux mouvements charismatiques les moyens de jouer un rôle fondamental auprès de l’Église toute entière. Pas de doute, la révolution de l’Esprit-Saint est en marche.
Le Vatican était-il préparé à un tel choc sismique ? Dans la salle Paul VI, se déroule un spectacle pour le moins inhabituel : un flot de chants en langue vient faire trembler ses murs. Une bourrasque d’Esprit-Saint. Et pour cause. Plus de 550 responsables de mouvements charismatiques sont réunis pour prier. Des quatre coins du monde, ils sont venus se préparer au lancement de Charis, un nouveau service unique pour le Renouveau charismatique lancé le 9 juin prochain, jour de la Pentecôte. Pour beaucoup, il s’agit d’un moment historique.

On les comprend car la nouveauté est de taille : sous la houlette du Dicastère pour la famille, les laïcs et la vie, le Saint-Siège offre par cette création une reconnaissance ecclésiale officielle. Si cet appui du Vatican marque un pas supplémentaire pour ce courant spirituel, il faut comprendre que ce nouvel outil permettra d’abord de viser “une plus grande communion” entre toutes les réalités charismatiques, a confié Jean-Luc Moens, son modérateur.

Concrètement, le pape François veut inviter toutes les institutions issues du Renouveau – écoles, communautés, instituts – à faire corps ensemble pour annoncer l’Évangile. Et ce, sans nier la richesse et la diversité de chacun d’entre eux ! De même, les mouvements charismatiques internationaux existants disparaissent pour laisser place à Charis.

De Joelle Dalle, Scènes bibliques
Mais cet appel à  l’unité a un but précis pour le pape François. Avec cet organe, le pape argentin  veut inviter les catholiques charismatiques à se mettre “au service de l’Église toute entière”, explique le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.

Cette reconnaissance ecclésiale doit les pousser à partager leurs charismes avec tous les fidèles. Car le Renouveau, tel un “courant de grâce”, n’appartient à personne, mais doit s’écouler dans les veine de chaque fidèle et devenir le patrimoine de l’Église.
  
Pour enflammer les paroisses du monde entier, Charis fonde sa mission sur plusieurs points fondamentaux. Tout d’abord, ses membres sont appelés à promouvoir “la grâce du baptême dans l’Esprit-Saint à toute l’Église”. Cette expérience de l’effusion de l’Esprit, vécue dès la création du Renouveau charismatique dans les années 60, est appelée à être expérimentée de tous et ne doit plus se limiter à 120 millions de catholiques dans le monde. Similaire à ce que les apôtres ont vécu à la Pentecôte, le baptême dans l’Esprit-Saint consiste à être immergé, rempli de l’Esprit Saint.

 En outre, le service aux plus pauvres et la dimension œcuménique  sont appelés à grandir dans l’Église grâce à Charis. Ces lignes de mire ne visent pas autre chose que la promotion d’une nouvelle évangélisation, cœur du pontificat de François. Un autre enjeu : coopérer avec toute l’Église, et même ceux qui ne partagent pas cette forme de prière.

Dans les années à venir, Charis prévoit donc de déployer un arsenal de moyens dans le monde entier : dans chaque pays, seront créés “des services de communion”. À travers ces antennes, le service prévoit ainsi d’épauler toutes les expressions du Renouveau charismatique : en leur offrant des formations, en les aidant à discerner et en les encourageant dans leur mission. Mais surtout,  ces antennes favoriseront la mise en relation entre les évêques locaux et les délégués nationaux de Charis.

D’ailleurs, chaque conférence épiscopale a reçu une lettre du Saint-Siège l’informant du lancement du mouvement. Comme une préparation de l’Église à une nouvelle Pentecôte. Pour les catholiques charismatiques, l’enjeu est de taille et le cardinal Farrell l’a répété : ils doivent entrer en coopération avec “tous les évêques du monde” et tous les membres de l’Église. Et ce, même si ceux-ci ne partagent pas leur forme de prière. Un challenge que seul le Saint-Esprit leur permettra d’accomplir !

Né sous Paul VI, largement encouragé par Jean Paul II et confirmé par Benoît XVI, le Renouveau charismatique trouve aujourd’hui en François un partenaire de taille. Car si l’éclosion de Charis a été préparée par ses prédécesseurs, le pape argentin en est le véritable créateur.

En 2015, lors du Jubilé d’or et à la surprise générale, il avait lancé un appel pour réfléchir à la création d’un tel service. Et le cardinal Farrell de souffler que le pontife n’avait de cesse de le relancer sur le Renouveau à chaque fois qu’il le rencontrait ! Oui, le pape avait cette idée dans le cœur depuis bien longtemps… Ceux que l’on appelle avec humour les ”dévisseurs d’ampoules” sont désormais appelés à illuminer de leur feu l’Église. A l’Esprit-Saint, rien n’est impossible…
Claire Guigou , Aleteia 08 juin 2019