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Atelier St Séraphim |
dimanche 31 mars 2024
vendredi 29 mars 2024
Semaine sainte, un aimé du Père
J’en avais posé deux seulement, dans le cœur du Père par ses mains de prêtre.
Le sait-il, lui ?
Il le vit.
Il répond à cet appel trop grand pour lui sans hésiter.
Brisé.
Épuisé.
Renouvelé...
mardi 26 mars 2024
Mardi saint: vivons, mes soeurs
Ici, les hommes jouent à la guerre… ailleurs, ils la font.
Ailleurs, ils tuent. Ils ont peur et ils tuent.
Sueur de sang.
Le calice est dans nos mains, toujours, et dans nos mains de femmes, nos mains de mères, nous recueillons le sang de l’humanité en douleur.
Il est mêlé au Sien… devient offrande par nos mains et dans nos cœurs devient prière.
Nos cœurs calices, un jour, débordant des larmes et du sang des aimés. Du sang de Ses frères, les enfants de son Père…
Les mots se posent sans moi. Je ne sais ce qui se dit, mais, mes sœurs, j’en sais le dévoilement.
Tous le regardent…
« Et ils regarderont vers moi, qu'ils auront percé, et ils en mèneront deuil, comme quand on mène deuil d'un fils unique…» (Za 12, 10)
Le calice dans nos mains recueille chaque larme, chaque peine, chaque goutte d’eau et de sang, mes sœurs, chacun de nos cœurs peut accueillir la douleur, la baigner de douceur, et tout doucement pour n’en perdre rien, la verser dans le cœur de Marie : elle le portera au Fils qui l’offrira au Père d’un souffle…
lundi 25 mars 2024
Lundi saint

Un matin tout en bleu, trois petits canards sur la rivière en paix, la ville se mire sur sa peau. Cathédrale… toujours belle. Une foule de prêtres comme un mur blanc, mouvant à peine, frémissant, plutôt.
Et puis la paix, celle du dedans, qui noie les sens, qui perd le sens, l’immense ciel et la pauvreté de l’homme, la chaleur aussi, étrange, mais le gel, ce froid des os qui fait trembler tout le corps et claquer les dents.
Il étire l’âme au vide,
Et elle ploie et se perd,
Et se rencontre,
Et devient…
L’âme sourit enfin en son Dieu, parce qu’elle sait. Elle sait…
dimanche 9 avril 2023
Humblement... Le Ressuscité !
Avouons frères et sœurs que ce récit de Pâques est assez décevant pour nos attentes trop humaines. Nous aurions aimé peut-être un signe éclatant, une preuve irréfutable, un coup d’éclat. Non c’est le silence et l’absence : ils nous empêchent donc de verser dans le triomphalisme ; nous ne pouvons pas célébrer la Résurrection comme une évidence qui saute aux yeux et qui s’impose à tous. Nous sommes ramenés au fond à l’humilité. L’humilité : mais n’est-ce pas là une caractéristique typique de la présence du Seigneur Jésus, doux et humble de cœur ? Le Ressuscité demeure l’Agneau qui ne s’impose pas mais qui vient à nous humblement. Et c’est donc humblement que nous devons nous-mêmes nous approcher du tombeau vide.
C’est ce que dit saint Paul, à sa manière, en évoquant le rituel juif de la pâque avec l’agneau pascal et les pains azymes non fermentés. « Célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité. » Ce n’est pas le moment de nous enfler d’orgueil, de faire gonfler nos prétentions. La Pâque du Seigneur se célèbre avec des pains qui n’ont pas fermenté, signes d’humilité et de simplicité. « Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n’a pas fermenté. » Nous allons recevoir la présence du Ressuscité dans le signe du pain qui n’a pas fermenté, dans l’Eucharistie. Mais ce signe indique pour saint Paul ce que nous devons être. « Devenez ce que vous recevez. » (Saint Augustin) Il nous faut être humbles pour accueillir la présence du Ressuscité dans le signe de son absence du tombeau, comme dans celui de sa présence dans le pain et le vin.
dimanche 17 avril 2022
Notre Dame de la Résurrection...
Nous ne savons pas ce qu’a été la rencontre entre Marie et
Jésus ressuscité. L’Évangile ne nous en dit rien. Elle ne cherche pas parmi les
morts celui qu’elle sait vivant.Sanctuaire de N D de Livron, (Caylus)
Marie est la première créature à avoir été revêtue par la Résurrection de Jésus, à être fille de la Résurrection et à pénétrer dans le Royaume en son corps même, vivant parce que totalement livré à la puissance de l’Esprit Saint. Il n’est pas indifférent que cette première créature soit ici encore une femme, en qui éclate le salut de Dieu et la promesse, pour chacun de nous, de ce qui nous attend.
Notre-Dame de la Résurrection, Notre-Dame de l’Assomption,
c’est-à-dire Notre-Dame de l’Apocalypse, est cette femme dont Dieu, dans les
premières pages de la Genèse, avait donné la promesse :
Notre-Dame de Livron
Notre-Dame de délivrance
Notre-Dame couronnée d’étoiles et revêtue de soleil
intercède pour nous :
pour que
soit libéré la femme de ce temps,
pour qu’elle
soit libérée de tout ce qui l’opprime et l’empêche d’être debout
et libre devant Dieu.
Pour
qu’elle soit libérée de ses propres phantasmes et de ses propres tentations.
Montre à chaque femme de ce temps, la splendeur du don de
Dieu en elle et par elle à l’homme, à l’Église et au monde.
Viens rendre à chaque femme sa transparence originelle
afin
qu’elle soit signe de vie, mère de vie,
Eve libre
et vivante.
Viens délivrer son regard, son corps et son cœur,
viens délivrer la gloire de Dieu en elle.
Amen !
Georgette Blaquière, "La grâce d'être femme"
lundi 5 avril 2021
Resucito !
Comme le coquelicot déchire l'étoffe trop riche des blés,
tu brûles le linge, brodé à nos initiales, de notre trépas.
Christian Bobin, le Christ aux coquelicots
dimanche 12 avril 2020
Entrons dans la joie du Ressuscité !
Belle fête de Pâque à tous !
La Pâque du Seigneur...
samedi 11 avril 2020
Veillée pascale
samedi 4 mai 2019
M'aimes-tu ?
dimanche 28 avril 2019
Ouvre la porte de ton ciel... Bx G. de Saint Thierry
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Bourdichon, "gdes heures d'Anne de Bretagne" |