Écoutons alors Marie nous supplier au nom du Seigneur de
nous approcher… avec toutes nos vieilles peurs de Dieu. Donnons-les Lui !
Voilà le cadeau qu’il faut apporter à la crèche.
Georgette Blaquière, « L’Évangile de Marie »
"De l'un à l'autre", le blog de l'oratoire saint François d'Assise. Un espace dédié à l'amour du Christ et la compassion infinie envers tous les êtres qui habitaient le Poverello... et tant d'autres !
Écoutons alors Marie nous supplier au nom du Seigneur de
nous approcher… avec toutes nos vieilles peurs de Dieu. Donnons-les Lui !
Voilà le cadeau qu’il faut apporter à la crèche.
Georgette Blaquière, « L’Évangile de Marie »
St Augustin : De la sainte virginité, XXXVI, 36
Il faut donc oser dire que, de toutes les Ecritures, les Evangiles sont les prémices et que, parmi les Evangiles, les prémices sont celui de Jean, dont nul ne peut saisir le sens s'il ne s'est renversé sur la poitrine de Jésus (Jn 13, 25) et n'a reçu de Jésus Marie pour mère. Et, comme Jean, on s'entende désigner par Jésus comme étant Jésus lui-même. Car, selon ceux qui ont d'elle une opinion saine, Marie n'a pas d'autre fils que Jésus ; quand donc Jésus dit à sa mère : Voici ton fils (Jn 19, 26) et non "Voici cet homme est aussi ton fils", c'est comme s'il lui disait : "Voici Jésus que tu as enfanté". En effet, quiconque est arrivé à la perfection ne vit plus mais le Christ vit en lui (Ga 2, 20) et puisque le Christ vit en lui, il est dit de lui à Marie: Voici ton fils, le Christ.
Origène Commentaire sur St Jean, I, 22-23
Sa louange sans cesse à ma bouche. Le prophète
semble bien faire là une promesse impossible. Comment en effet la louange
de Dieu pourrait-elle être toujours dans la bouche de l'homme ?
Quand il parle, lors de ses
conversations habituelles qui ont trait à sa vie, il n'a pas la louange de Dieu
à la bouche. Quand il dort, il se tait complétement. Quand il mange ou
boit, comment sa bouche louerait-elle ?
Nous répondons à cela qu'il y a aussi
une bouche spirituelle de l'homme intérieur, qui est nourrie quand elle reçoit
la Parole de vie qui est le Pain descendu du ciel. De cette bouche parle aussi
le prophète : J'ai ouvert la bouche et j'ai attiré l'Esprit. Le
Seigneur nous invite également à tenir notre bouche grande ouverte pour
accueillir plus abondamment les aliments de la Vérité : Ouvre largement
ta bouche et je la remplirai.
La pensée de Dieu, une fois gravée et
comme scellée au plus profond de l'âme, peut donc être appelée louange de Dieu,
résidant toujours dans l'âme. L'homme vertueux est alors en mesure de tout
faire pour la gloire de Dieu, selon le conseil de l'Apôtre, de sorte que toute
action, toute parole, toute activité intellectuelle a force de louange. En
effet, qu'il mange ou qu'il boive, le juste fait tout pour la gloire de Dieu.
Si tu es déjà sur le chemin, ne perds pas ta route ; tu offenserais le Seigneur qui lui-même t'a conduit. Alors il te laisserait errer dans les voies de ton cœur. Si ce chemin te paraît dur, regarde le terme auquel il te conduit. Si tu vois ainsi le bout de toute perfection, tu diras : "Comme ils sont larges tes ordres." Si ton regard ne va pas jusque-là, crois au moins Isaïe le Voyant qui est l'oeil de ton corps. Il voyait bien ce terme lorsqu'il disait : "Ils marcheront par ce chemin, ceux qui ont été libérés et rachetés par le Seigneur, et ils viendront dans Sion avec des cris de joie. Un bonheur éternel transfigurera leur visage, allégresse et joie les accompagneront, douleur et plainte auront pris fin." Celui qui pense à ce terme, non seulement trouve le chemin court, mais encore a des ailes, de sorte qu'il ne marche plus, il vole vers le but. Que par là vous conduise et vous accompagne celui qui est le chemin de ceux qui courent et la récompense de ceux qui arrivent au but : Jésus-Christ."
Corps très saint qui a abrité le Seigneur ! C'est en Marie qu'a été annulé le constat de notre péché; c'est en elle que Dieu s'est fait homme tout en restant Dieu.
Il a voulu se soumettre à cette grossesse et il s'est abaissé à naître comme nous; sans abandonner le sein du Père, il était comblé par les caresses de sa mère.
Car Dieu ne se divise pas lorsqu'il accomplit sa volonté; c'est même en demeurant chez tous sans division qu'il donne le salut au monde. Gabriel est venu vers la Vierge mère sans quitter le ciel, et le Verbe de Dieu qui embrasse toutes choses, tandis qu'il s'incarne en elle, ne cesse d'être adoré dans le ciel.
Ô virginité par laquelle les anges, d'abord éloignés du genre humain, se réjouissent avec raison d'être mis au service des hommes ! Et Gabriel exulte d'être chargé d'annoncer la conception divine. C'est pourquoi il ouvre son message de salut en invoquant la joie et la grâce : "Réjouis-toi, Comblée de grâce, prends un visage joyeux! Car c'est de toi que va naître la joie de tous".
Sois béni
Seigneur pour Marie qui t’a accueilli en écoutant l’ange Gabriel !
Donne-nous
de te goûter dans la vie et dans les Écritures,
Pour que
nous soyons du bon Pain pour les autres...
A quoi
sert d'aller toujours plus vite, si on ne sait pas où l'on va ?
A quoi
sert de produire toujours davantage, si on ne sait pas partager ?
A quoi
sert aux pauvres de s'enrichir et aux riches de s'appauvrir,
Si les
uns et les autres ne savent pas vivre comme le Christ ?
Sois béni
Seigneur pour les Samuel, les Marie qui disent « oui » aujourd’hui,
Encore
aujourd’hui Ton Esprit attend notre « oui » pour faire des merveilles en
nous...
En ces jours avant Noël, je te dis mon désir de m’arrêter pour t’écouter et dire « oui »
En Jésus-Christ, l’humanité, tout entière rassemblée dans son Amour, reçoit une dignité nouvelle, parce qu’un horizon infini nous est proposé à chacun en remettant entre nos mains toute la destinée, tout le sens de l’Histoire.
Avec Jésus, c'est le monde entier qui est remis entre nos mains
Le chrétien doit se faire un cœur universel. Le chrétien est
appelé avec Jésus-Christ à se dépasser infiniment, parce qu’il n’est pas chargé
seulement de lui-même; il est chargé de tout l’univers, de toute l’humanité,
davantage: il est chargé de Dieu dans toute l’Histoire et dans tout l’univers.
(…)
Chaque petit enfant apporte donc au monde cette possibilité
toute neuve, ce choix infini: au cœur de ce petit enfant, l’Histoire et
l’univers sont suspendus, car la Création comme la Rédemption est une histoire
à deux, une histoire que Dieu ne peut pas écrire tout seul, parce que c’est une
histoire d’amour.
Toute la puissance du sourire, toute la puissance de la
tendresse supposent le consentement. Sans consentement, sans ouverture, le
sourire ni la tendresse ne peuvent rien.
Et la puissance de Dieu n’est pas autre chose que le sourire,
que l’élan même de l’Amour qu’il est – et c’est pourquoi la création est sans
cesse remise en question par le choix que nous faisons de nous-même, c’est
pourquoi tout enfant est nécessaire à l’accomplissement du plan de Dieu, comme
il peut, hélas, aussi, le mettre en échec.
Il y a quelque chose de vertigineux dans cette
perspective, quelque chose d’écrasant à songer que chacun de nous, dans cet
immense circuit de la vie, que chacun de nous en est un segment indispensable,
que chacun de nous, un instant, porte toute l’Histoire, tout l’univers, tout le
destin de Dieu.
C’est
cela que l’Avent veut nous inculquer dans cette récapitulation de l’Histoire:
avec Jésus, c’est le monde entier qui est remis entre nos mains, car il est
clair que cette universalité qui embrasse tous les siècles, qui concentre tous
les temps, toutes les générations, dans un seul présent où nous devenons une
offrande d’amour, il est clair que cette universalité serait vaine et se
réduirait à un mot, si elle n’avait pour caution l’intensité de notre amour à
l’égard des hommes d’aujourd’hui, à l’égard de ceux qui nous entourent et qui
doivent être l’objet immédiat de notre sollicitude et de notre attention.
Maurice Zundel, homélie 1954
Il est conçu par la Vierge, préalablement purifiée par le Saint-Esprit dans son âme et dans sa chair, car, s'il fallait honorer la génération, il fallait honorer davantage la virginité. Il se présente comme Dieu incarné, formant un seul être de deux principes opposés, la chair et l'esprit. L'esprit donnait la divinité, la chair était divinisée.
Lui qui enrichit les autres s'appauvrit, car il adopte la pauvreté de ma chair pour que moi je m'enrichisse de sa divinité. Lui qui est plénitude s'anéantit, il se dépouille de sa propre gloire pour un peu de temps, afin que moi, je participe à sa plénitude.
Quel trésor de bonté ! Quel grand mystère en ma faveur !
St Grégoire de Naziance, homélie pour la Pâque 45
Madeleine Daniélou |