Ils
se sont d’abord retirés un peu.
Trop de fatigue, des amis partis de l’autre côté de la vie et d’autres qui cherchaient sans trouver : il fallait un peu de repos.
Trop de fatigue, des amis partis de l’autre côté de la vie et d’autres qui cherchaient sans trouver : il fallait un peu de repos.
Une
année de silence…
L’oratoire
s’est fait ermitage.
Les
anges se relayaient pour adorer quand eux n’en pouvaient plus : les corps
s’épuisent à aimer trop grand… Ils ont donc cheminé en eux-mêmes, portés par la
liturgie des heures et l’amour du Christ.
Heureux
étaient-ils, ils ne le savaient pas : ils marchaient d’un même pas.
Elle prenait soin de son mieux.
En
ces temps, l’Église veillait discrètement en envoyant ses prêtres, ses amis et quelques
religieuses : le bienheureux père Palau n’était jamais bien loin !
Grandissait secrètement l’âme du lieu, blottie dans la main de Marie…
Il y a si peu à dire…
L’un
est parti ayant tout accompli de sa vie, elle, est restée : il y avait
encore à faire.
Patiemment,
elle a libéré les bois de leur couronne d’épines et tracé des chemins de
paix pour ré-accorder la terre à son Dieu ; l’ombre de saint François l’accompagnait.
Le
fournil résonne toujours du chant des passants, la voix du cristal a lissé le
silence qu’une femme épousait pour des inconnus, celle des prêtres ont appelé
les anges…
Un
jour de chaleur accablante, trois hommes sont passés, de ceux que l’on appelle
pères. Ils avaient mission. Ils ne le savaient pas. Et leurs sourires, cette
jeunesse qui les révélaient tant fils que pères, leurs voix mêlées dans l’action
de Grâce et leur retenue ont fait sourire Marie la Sainte, ont touché le cœur de
Dieu et l’ont fortifiée, elle, sur son chemin.
Avec
l’aide des anges, elle continuera à prendre soin en murmurant : je les accueille
tous dans ton Cœur…
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