Ecce Homo, Caravage |
Ô mon peuple, que t'ai-je fait ?
En quoi t'ai-je contristé ? Réponds-moi
toi, tu rejettes la vraie Vie
qui peut donner la joie sans ombre,
ô mon peuple, réponds-moi !
Frère sevré d’amertume,
En quoi t'ai-je contristé ? Réponds-moi
Peuple égaré
par l’amertume
Peuple au coeur fermé,
Peuple au coeur fermé,
souviens-toi
!
Le Maître
t’a libéré.
Tant d’amour
serait-il sans réponse,
tant d’amour
d’un Dieu crucifié ?
Moi, depuis l’aurore des mondes,
j’ai préparé ton aujourd’hui;
Caravage, la flagellation du Christ |
qui peut donner la joie sans ombre,
ô mon peuple, réponds-moi !
Moi, j’ai brisé tes liens
d’esclave,
J’ai fait sombrer tes ennemis ;
Toi, tu me livres à l’Ennemi,
tu me prépares une autre Pâque,
ô mon peuple, réponds-moi !
J’ai fait sombrer tes ennemis ;
Toi, tu me livres à l’Ennemi,
tu me prépares une autre Pâque,
ô mon peuple, réponds-moi !
Moi, j’ai pris part à ton exode,
Par la nuée je t’ai conduit ;
toi, tu m’enfermes dans ta nuit,
tu ne sais plus où va ma gloire,
ô mon peuple, réponds-moi !
Par la nuée je t’ai conduit ;
toi, tu m’enfermes dans ta nuit,
tu ne sais plus où va ma gloire,
ô mon peuple, réponds-moi !
Moi, j’ai envoyé mes prophètes,
Ils ont crié dans ton exil ;
Toi, tu ne veux pas revenir,
tu deviens sourd quand je t’appelle,
ô mon peuple, réponds-moi !
Ils ont crié dans ton exil ;
Toi, tu ne veux pas revenir,
tu deviens sourd quand je t’appelle,
ô mon peuple, réponds-moi !
Moi, j’ai voulu, vivante Sève,
jeter l’espoir de fruits nouveaux ;
toi, tu te coupes de mes eaux
mais pour aller vers quelle sève ?
ô mon peuple, réponds-moi !
jeter l’espoir de fruits nouveaux ;
toi, tu te coupes de mes eaux
mais pour aller vers quelle sève ?
ô mon peuple, réponds-moi !
Vigne aux raisins d’amertume,
Vigne aux sarments desséchés,
Souviens-toi !
La Grappe fut vendangée ;
ce Fruit mûr serait-il sans partage,
ce Fruit mûr que Dieu a pressé ?
Caravage, la déposition du Christ |
Moi, j’ai porté le poids des
chaînes,
j’ai courbé le dos sous les fouets ;
toi, tu me blesses en l’opprimé,
l’innocent tombé sous la haine,
ô mon frère, réponds-moi !
j’ai courbé le dos sous les fouets ;
toi, tu me blesses en l’opprimé,
l’innocent tombé sous la haine,
ô mon frère, réponds-moi !
Moi, j’ai porté sceptre et
couronne
Et manteau royal empourpré ;
toi, tu rougis de confesser
le Fils de Dieu parmi les hommes,
ô mon frère, réponds-moi !
Et manteau royal empourpré ;
toi, tu rougis de confesser
le Fils de Dieu parmi les hommes,
ô mon frère, réponds-moi !
Moi, j’ai marché vers le Calvaire
Où mes deux bras furent cloués ;
Toi, tu refuses la montée
Quand meurt en croix l’un de mes frères,
ô mon frère, réponds-moi !
Où mes deux bras furent cloués ;
Toi, tu refuses la montée
Quand meurt en croix l’un de mes frères,
ô mon frère, réponds-moi !
Moi, je revis depuis l’Aurore
Où le Vivant m’a réveillé ;
Toi, le témoin de ma clarté,
es-tu vivant parmi les hommes ?
ô mon frère, réponds-moi !
Où le Vivant m’a réveillé ;
Toi, le témoin de ma clarté,
es-tu vivant parmi les hommes ?
ô mon frère, réponds-moi !
Frère sevré d’amertume,
Frère au coeur desséché,
Souviens-toi !
Ton frère t’a relevé,
Jésus-christ, le Verbe et la Réponse,
Jésus-Christ, l’Amour révélé.
Au cours de la Liturgie de
l’Adoration de la Croix, le Vendredi Saint, l’Eglise nous offre cette belle
méditation à travers ce chant des Impropères
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