
Aujourd’hui, nous voudrions comprendre comment la lumière du
Christ peut illuminer tous les hommes. Pour y parvenir, comme les mages nous
devons quitter nos habitudes, certaines de nos croyances, nous quitter
nous-mêmes, nous courber et entrer dans l’étable. Toute autre attitude
passerait à coté de ce Dieu qui s’est abaissé jusqu’à naître dans un lieu
caché.
Arrêtons-nous avec eux. Que notre prière, avant d’être demande,
soit, comme la leur, adoration. Quand nous regardons vers la lumière du Christ,
elle nous devient peu à peu intérieure et le mystère du Christ devient aussi le
mystère de notre vie.

Les images de l’Epiphanie montrent les mages adorant l’Enfant.
Regardons cet enfant pour comprendre qui est Dieu. Voyons l’extrême humilité de
Dieu. Voyons que, comme un enfant pauvre, il vient mendier notre amour !
Et voyons aussi qu’il rend la dignité d’êtres humains à ceux qui l’ont perdue.
Adorer signifie discerner la présence de Dieu. Il est là dans sa
Parole (lors du récent synode des évêques à Rome, le caractère
« sacramentel » de la Bible a été rappelé). Il est là dans
l’eucharistie. Les chrétiens d’Orient savent que les icônes elles aussi
introduisent dans une communion avec Dieu. Il est là dans les événements
humbles de notre vie. Et l’Evangile insiste : Dieu se laisse trouver chez
les plus pauvres.
Adorer signifie nous détourner de nous-mêmes pour regarder vers
Dieu. Si nos soucis prennent toute la place, comment désensabler la source de
vie que Dieu a déposée en nous ?
Frère Alois (Taizé)
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