Pardon pour cette fille que l'on a
fait pleurer
Pardon pour ce regard que l'on quitte en riant
Pardon pour ce visage qu'une larme a changé
Pardon pour ces maisons où quelqu'un nous attend
Et puis pour tous ces mots que l'on dit mots d'amour
Et que nous employons en guise de monnaie
Et pour tous les serments qui meurent au petit jour
Pardon pour les jamais
Pardon pour les toujours.
Pardon pour ce regard que l'on quitte en riant
Pardon pour ce visage qu'une larme a changé
Pardon pour ces maisons où quelqu'un nous attend
Et puis pour tous ces mots que l'on dit mots d'amour
Et que nous employons en guise de monnaie
Et pour tous les serments qui meurent au petit jour
Pardon pour les jamais
Pardon pour les toujours.
Pardon de ne plus voir les choses comme elles sont
Pardon d'avoir voulu oublier nos vingt ans
Pardon d'avoir laissé s'oublier nos leçons
Pardon de renoncer à nos renoncements
Et puis de se terrer au milieu de sa vie
Et puis de préférer le salaire de Judas
Pardon pour l'amitié
Pardon d'avoir laissé s'oublier nos leçons
Pardon de renoncer à nos renoncements
Et puis de se terrer au milieu de sa vie
Et puis de préférer le salaire de Judas
Pardon pour l'amitié
Pardon pour les amis.
Pardon pour ces hameaux qui ne chantent jamais
Pardon pour les villages que l'on a oubliés
Pardon pour les cités où nul ne se connaît
Pardons d'être de ceux qui se foutent de tout
Et de ne pas avoir chaque jour essayé
Et puis pardon encore
Et puis pardon surtout
De ne jamais savoir
Qui doit nous pardonner.
Pardon pour ces hameaux qui ne chantent jamais
Pardon pour les villages que l'on a oubliés
Pardon pour les cités où nul ne se connaît
Pardons d'être de ceux qui se foutent de tout
Et de ne pas avoir chaque jour essayé
Et puis pardon encore
Et puis pardon surtout
De ne jamais savoir
Qui doit nous pardonner.
Jacques Brel
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