"Apparition à Thomas", M. Chmakoff |
"Si je ne vois pas dans ses mains la
marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai
pas"…
"Porte ton doigt ici : voici mes mains; avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne deviens pas
incrédule, mais croyant."
L'attouchement comme forme d'expérience :
En commentant l'histoire de Thomas, saint Cyrille d'Alexandrie qui a témoigné
d'une pénétration profonde de l'esprit du Quatrième Évangile, pensait à
l'attouchement qui s'effectue dans « l'Eulogie » et qui est rendu possible par
le don du Saint-Esprit.
L'Eulogie est le terme que saint Cyrille emploie pour
désigner l'Eucharistie. Par conséquent, c'est l'Eucharistie qu'il interprète
comme un attouchement du Seigneur, en la rapprochant de l'expérience de Thomas.
Nous retrouvons ce rapprochement dans la vie
liturgique de l'Église orthodoxe. Dans les prières qui sont récitées par les
croyants quand ils s'approchent de la Communion, il est dit :
« ... Étant
herbe, je communie au feu et, ô terrible miracle, je suis arrosé sans être
brûlé, de même qu'anciennement le Buisson Ardent était enflammé sans être brûlé
» (saint Siméon le Nouveau Théologien).
Or, dans l'Office dédié à la mémoire de saint Thomas, l'Église chante : « Ô
nouveau miracle, ô glorieuse image, comment se fait-il que la main de l'apôtre
n'avait pas été brûlée comme l'herbe par le feu de la Divinité ? »
P. Georges Leroy
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